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mardi 4 avril 2017

Khatia Buniatishvili, la Betty Boop du piano

http://madame.lefigaro.fr/celebrites/khatia-buniatishvili-la-betty-boop-du-piano-030317-130275



Khatia Buniatishvili
"Chez Khatia Buniatishvili, seul le répertoire est classique. Pour le reste, c’est no limit. Et mieux vaut ne pas se fier aux apparences. D’accord, la dame est bien roulée et aime le montrer, un peu comme si Betty Boop s’était réincarnée en star du piano, avec décolletés plongeants devant comme derrière, port de madone et débit réfléchi. Mais la virtuose sexy a du tonus et du répondant. Elle reçoit dans son salon blanc, assortie au noir du piano à queue - talons hauts, legging et col roulé. Ses cheveux de jais encadrent ses lèvres carmin. Tout est contraste. Dans la vie, la tornade géorgienne craint toujours de déranger. Au piano, c’est différent, rien ne l’arrête.
« C’est la liberté de l’art. Je me permets toutes les émotions. Sans dogme ni morale. » À fond et sincèrement. Elle appelle cela son « énergie animale, organique » - qu’importe, du moment qu’elle est positive - et, pour la préserver, pratique la méditation. « Extrême, très émotive, beaucoup d’énergie et assez éclectique », elle qualifie ainsi son interprétation, son toucher volcanique qui fait son style. Autant dire qu’il lui ressemble. Au quotidien, elle essaie d’équilibrer tout ça. 

Née le 21 juin 1987 en Géorgie, à Batoumi, sur les bords de la mer Noire, elle grandit à Tbilissi jusqu’à ses 19 ans. Son père, George, est ingénieur électricien. Sa mère, Nathalia, programmeur informatique. Deux sacrifiés parmi tant d’autres de la « génération perdue » d’un pays plongé en guerre civile. Nathalia se consacre à ses deux filles, Gvantsa et Khatia. « Ma mère a été notre professeur d’éducation musicale. Nous avions aussi des cours particuliers de langues (Khatia en parle cinq). Malgré les difficultés des années 1990 en Géorgie, je ne sais toujours pas comment mes parents ont fait pour réussir à préserver notre éducation avant tout. C’est cela notre héritage. » Piano à 3 ans, premier concert à 6. Khatia écoute et apprend vite. C’est son côté bonne élève. Pas de 1er prix pour elle, mais un tempérament à déplacer les montagnes. 

« Avec le plus grand soin », elle choisit les compositeurs qu’elle interprète. Son cinquième disque, consacré à Rachmaninov, affiche deux somptueux concertos, le n° 2, archiconnu, et le n° 3, plus exigeant, plus « tordu », comme elle dit. « Complexité énorme et profondeur. » Pour son premier opus, consacré à Liszt (2011), c’est plutôt l’« harmonie dans le chaos ». Chopin (2012), la « nostalgie mélancolique ». Motherland (2015), « un hymne à la femme, source de créativité, et un hommage à ma mère aussi ».  Kaleidoscope (2016), ou « comment mettre de la couleur dans la tragédie ». À chaque fois, Khatia suit son idée, jusqu’au ton de sa pochette d’album.

Son assurance vient de loin. « Petite, j’étais très calme, mais pas facile. Pas rebelle, mais concentrée. Je n’étais pas jolie non plus - ma sœur l’était davantage. Et j’étais tellement plongée dans mes livres que j’étais plutôt en décalage avec les autres enfants. » Dostoïevski, Tchekhov et Mann dans son panthéon. Elle avait trouvé la ruse pour lire non-stop, malgré la surveillance de sa mère qui restait dans une autre pièce de leur petit appartement. « Je cachais la moitié du livre derrière la partition et je jouais en lisant. » Le soir, elle continuait souvent à la bougie, au point d’accentuer sa myopie.

Depuis 2011, Khatia a quitté Vienne, où elle s’est perfectionnée, pour Paris qu’elle affectionne tant. Quand elle joue dans la capitale, « c’est une célébration. Comme en Géorgie ». En ce moment, Khatia écoute le Keith Jarrett de l’album The Melody at Night, With You. Piano, voix, sobriété. Éclectique. Elle travaille en clan, avec sa garde rapprochée familiale qu’elle aime retrouver dans son appartement au retour d’une tournée de récitals (une centaine par an). Sa mère est sa styliste au sens large - coiffure, maquillage et choix des tenues. Gvantsa, son aînée, sa manager. Les deux sœurs partagent aussi le clavier, lors de récitals à quatre mains qu’elles apprécient pleinement - « on s’amuse ! » Khatia connaît bien la mesure des choses. « La liberté n’a pas le même goût si on ne fait pas ses devoirs : c’est une phrase que je répète souvent à ma sœur. Il faut d’abord prendre ses responsabilités. C’est mon concept de survie et de vie aujourd’hui. »

Pour en savoir plus, ce reportage très glamour...

 

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