L’Ensemble Kwîtra, anciennement « Orchestre Classique Maghrébin de Paris », est né de la rencontre de six jeunes musiciens, tous formés en Musicologie à l’Université Paris-Sorbonne et spécialistes de la musique arabo-andalouse: tunisienne, algérienne et marocaine.
Leur direction est assurée par un jeune berruyer, Redha Benabdallah. Voici l'article que lui a conscré le Berry Républicain cette semaine: http://www.leberry.fr/bourges/loisirs/scene-musique/2017/03/28/redha-b-de-bourges-a-la-sorbonne_12337980.html
Redha Benabdallah, musicien-musicologue franco-algérien, a gratté ses
premières cordes dans les quartiers Nord de Bourges. Aujourd’hui, il
répand ses mélodies arabo-andalouses dans le monde entier.
Une montée fulgurante
Il obtient son baccalauréat scientifique en 2006, puis se lance dans des études de musicologie à Paris-Sorbonne, où il obtient sa licence de musicologie en 2009, puis un master en 2011 et enfin un doctorat de musique classique du Maghreb. En même temps il enseigne la Formation musicale au Conservatoire de Roubaix et y crée une classe de musique arabo-andalouse.C'est à ce moment-là qu'il fait la rencontre de Maher Beauroy, pianiste, auteur, compositeur et interprète martiniquais.
Rapidement, de l'amitié des deux jeunes hommes naît l'envie de composer ensemble, un mélange inédit de jazz caribéen et de musique maghrébine « très dansante, pas complexe, pour le grand public » : Insula. Faute de temps, le projet se concrétise seulement près de dix ans plus tard. Les garçons puisent immédiatement leur inspiration de Frantz Fanon, penseur et essayiste martiniquais ayant rejoint la résistance algérienne pendant la guerre, avant d'en prendre la nationalité. « C'est cette particularité qu'avait Frantz Fanon qui a fait le lien direct entre Maher et moi », souligne Redha.
Prôner l'égalité des cultures
C'est donc en mêlant l'oud au piano que les deux musiciens expriment ces idées. « On a essayé de mettre à égalité parfaite nos deux musiques sans que l'une domine l'autre », insiste l'oudiste. Ce que Frantz Fanon souhaitait : l'égalité des peuples et des cultures. Insula tire son nom du latin « île ». « La Martinique est surnommée l'île aux fleurs et Algérie en arabe signifie "les îles". » Ce projet, soutenu par l'Institut du monde arabe et l'université de la Sorbonne, a une longue vie devant lui. « On le voit comme un concept qui invitera des musiciens par la suite. On aimerait beaucoup faire appel à un slameur pour travailler sur la pluralité des identités culturelles en France », confie Redha, avant d'évoquer également l'art de rue. D'ici là, le noyau dur, formé par le trio Redha, Maher et Marc Pujol, qui les a rejoints l'an passé, sortira un album d'une dizaine de morceaux en juillet prochain.Entre Paris et Boston, où vit actuellement Maher, Redha n'oublie pas d'où il vient. Il a pour projet de travailler avec le Point rencontre jeune (PRJ) de la Chancellerie de Bourges pour donner un concert au Hublot ; et de rejoindre sur scène la troupe d'El Qantara pour son spectacle de juin. « Je tiens à rendre ce qu'on m'a apporté. »
Découvrez le profil de Redha sur www.redhabenabdallah.wixsite.com\redhabenabdallah.
Mélinda Pawlak
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