Tout a commencé avec une photo en noir et blanc sur laquelle on aperçoit des pianos confisqués par les nazis dans le Palais de Tokyo, aujourd'hui tous n'ont pas été récupérés.
Au lendemain de la guerre, Léon Blum revient de Buchenwald, où un procès fantoche orchestré par le régime de Vichy l’avait envoyé en mars 1943.De retour à Paris, il tient à se rendre au Palais de Tokyo. Pourquoi ? C’est là que sont exposés les pianos, ainsi que les partitions, volées par les nazis à titre de compensation pour les bombardements subis sur leur territoire.
« Une immense opération de pillage débute en 1940, explique France-Culture qui consacre deux émissions au sujet (à écouter en suivant ce lien!): d’abord dans les grandes collections d’artistes renommés, comme Gregor Piatigorski, Wanda Landowska ou Arthur Rubinstein, puis en 1942 dans près de 40 000 appartements parisiens appartenant à des Juifs exilés ou déportés. Les objets sont destinés à meubler les foyers allemands sinistrés par les bombardements, et sont triés par des Juifs employés de force et cachés dans trois camps d’internement dissimulés au cœur de Paris : Austerlitz, Lévitan, et Bassano ».
Le piano de Léon Blum, un Bechstein, retrouvera le 25 Quai du Bourdon où réside l’ancien président du Conseil.
Mais la trace de nombre de ces pianos spoliés a été perdue jusqu’aujourd’hui.
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Le photographe Romain Thierry a été contacté par l'association "Musique et spoliation" qui gère la recherche de ces instruments: depuis il référencie tous les pianos qu'il trouve et photographie, avec leur marque et leur numéro de série.
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