Comme tous les ans je suis correspondante du Printemps de Bourges: par mon intermédiaire vous aurez droit à des tarifs réduits, dans la limite des quotas disponibles.
-Mardi 24 avril: VERONIQUE SANSON - CATHERINE RINGER - JULIETTE ARMANET
39,60 euros, puis 42,30, au lieu de 45, en 2ème catégorie assis tribune.
-Mercredi 25 avril: RAG 'N' BONE MAN - BRIGITTE - WALK OFF THE EARTH - L.E.J
33,40, puis 35,70 au lieu de 38 euros.
-Jeudi 26 avril: ORELSAN - DAMSO - CABALLERO & JEANJASS - BIFFTY & DJ WEEDIM
33,40, puis 35,70 au lieu de 38 euros.
-Vendredi 27 avril: HAPPY FRIDAY : FEDER DJ set - SHAKAPONK - SYNAPSON - MAT BASTARD - IBEYI - POLO & PAN Live! - HOLLYSIZ - HOLLIE COOK - ALICE MERTON - …
33,40, puis 35,70 au lieu de 38 euros. 33 euros jusqu'au 12 décembre!
-Samedi 28 avril: ROCK'N'BEAT : LAURENT GARNIER - NINA KRAVITZ - AMELIE LENS - STAND HIGH PATROL - BORIS BREJCHA - RONE - JORIS DELACROIX - ANN CLUE - DENZEL CURRY - … 33,40, puis 35,70 au lieu de 38 euros. 33 euros jusqu'au 12 décembre!
-Dimanche 29 avril: BIGFLO & OLI - … 30,80, puis 32,90 au lieu de 35 euros.
-PASS ROCK'N BEAT & iNOUïS ELECTRO: 38 euros au lieu de 43 jusqu'au 12 décembre!
-PASS WKD ELECTRO: 59 au lieu de 66 jusqu'au 12 décembre!
-PASS WKD ELECTRO & iNOUïS ELECTRO: 64 au lieu de 71 jusqu'au 12 décembre!
Mes élèves ont tous entendu cette pièce, qui vous accueille sur mon répondeur:
André Mathieu (1929-1968) est un pianiste et compositeur québécois.
Surnommé le "Mozart canadien", il commence à composer à
l'âge de quatre ans, donne un récital de ses oeuvres à l'âge de six ans
et fait ses débuts à la radio en 1936 comme soliste dans son propre
Concertino n° 1 pour piano et orchestre.
Il étudie tout d'abord avec son
père, Rodolphe Mathieu, puis à Paris. Il s'installe à New York après
s'y être distingué en 1940 en donnant un concert au Town Hall, puis, à
l'âge de 13 ans, il se produit au Carnegie Hall. Il retourne à Montréal
en 1943.
En 1946, il se rend à Paris où il étudie avec Arthur Honegger
(composition) et Jules Gentil (piano). Par la suite, il se met en
évidence dans des "marathons de piano". Ce battage publicitaire déçoit
ceux qui croyaient en son talent, lequel ne réalisera malheureusement
jamais toutes ses potentialités. Ses compositions de jeunesse rappellent
celles de Prokofiev. Par la suite, il deviendra un postromantique dans
la veine de Rachmaninov. Des extraits de ses compositions forment le
thème de la chanson d'accueil et de la partition des XXIes Jeux
olympiques de 1976. https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Mathieu_(pianiste)
Source Wikipédia: Cécile de Rome, une des sainte Cécile, ou sainte Aziliz dans le calendrier breton des saints, est une sainte chrétienne. Sa légende en fait une vierge qui,
mariée de force, continua à respecter son vœu de virginité.
Elle vécut en Sicile. Entre 176 et 180, sous l'empereur Marc Aurèle,
elle fut condamnée au martyre, après avoir converti de nombreuses
personnes, dont son mari.
Un passage de sa légende affirme qu'en allant au martyre elle
entendit une musique céleste. Cette anecdote en fera la patronne des
musiciens, des luthiers et des autres fabricants d'instruments de
musique. On la représente avec une couronne de fleurs, symbole de
virginité, un plant de lys,
un instrument de musique et une épée. Elle est souvent enturbannée et
richement habillée, signes d'une origine patricienne. C'est l'un des
martyrs des débuts de l'Église les plus vénérés, mentionné dans le canon
de la messe depuis 496.
On la fête
le 22 novembre. Parce que Cécile serait entrée le soir des noces, chez son époux en
chantant et en s’accompagnant d’un orgue, elle est devenue la patronne
des musiciens. Mais aussi parce qu’en allant au martyre, Cécile entendit
la musique de Dieu et se mit à interpréter des chants mélodieux, ce qui
fit d’elle la figure emblématique des musiciens, puis des autres
artistes, notamment les brodeurs.
En France, la cathédrale d'Albi
est la seule cathédrale à porter le vocable de sainte Cécile. Cette
cathédrale est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, et possède le
plus grand orgue classique de France. Cécile y est honorée chaque année
lors de sa solennité avec vénération des reliques lors de la messe
solennelle de la sainte Cécile.
Les plus grands compositeurs lui ont écrit des pièces: Purcell, Scarlatti, Haendel, Haydn, Gounod, ou encore Chausson.
"Les chansons de Noël peuvent entraîner une véritable fatigue nerveuse.
Vous en avez déjà assez d'entendre "Vive le vent" dans les centres commerciaux? Ce n'est pas sans raison.
D'après une psychologue clinicienne, les chansons de Noël peuvent entraîner une véritable fatigue nerveuse.
"Pendant la période des fêtes, tous les gens travaillant dans le
commerce sont obligés [d'ignorer de leur mieux] les chansons de Noël, ou
elles peuvent vraiment les empêcher de se concentrer sur quoi que ce
soit", a expliqué Linda Blair à Sky News. "Toute votre énergie est consacrée à essayer de ne pas faire attention à ce que vous entendez."
Année après année, les décorations, chansons et autres produits de
Noël arrivent de plus en plus tôt. Les anglophones ont même un nom pour
ce phénomène: le "Christmas Creep" (du verbe "to creep", arriver furtivement, NDLR).
Résultat: dès la mi-novembre, tout cet entrain forcé a déjà de quoi
vous rendre dingue! (sans parler de ce que ressentent les millions de
personnes qui ne célèbrent pas les fêtes de fin d'année)
Cette réaction psychologique est baptisée "effet de simple exposition", précise NBC News, qui cite le Dr. Victoria Williamson, chercheuse en psychologie de la musique à l'université de Goldsmiths, à Londres.
D'après le Dr. Williamson, nos réactions aux morceaux qu'on apprécie
évoluent suivant une courbe en U: entendre nos chansons de Noël
préférées nous met bien dans un état d'esprit festif au départ, mais
plus elles tournent en boucle, plus elles deviennent exaspérantes.
"Tous ceux qui ont jamais travaillé dans un rayon spécialement dédié à
Noël en période de fêtes connaissent bien ce sentiment", affirme la
chercheuse. Mais cette réaction peut aussi dépendre de notre état
psychologique: certaines personnes apprécient ou supportent les chansons
dont on les bombarde, tandis que d'autres auront l'impression de
"devenir folles".
Pour ces dernières, pas de bonne nouvelle en vue... Les chansons de
Noël ont encore de l'avenir devant elles, du moins dans les magasins -
et ce pour une raison simple: elles nous incitent à l'achat.
Des études ont démontré
que la bonne combinaison de parfums et de musique évoquant l'atmosphère
des fêtes est susceptible d'influencer positivement la vision qu'ont
les acheteurs de leur environnement immédiat... en entraînant des
dépenses supplémentaires!
"Nous avons prouvé qu'une musique associée à la thématique des fêtes, alliée à des odeurs du même type, pouvait influencer les clients en augmentant le temps qu'ils passent dans une boutique, leur intention d'y revenir et d'y faire un achat", déclare le Dr. Eric Spangenberg, doyen du College of Business de l'université d'Etat de Washington.
Dans une interview accordée en 2012 au HuffPost canadien,
la musicothérapeute Jennifer Buchanan faisait remarquer que la musique
pouvait amener les gens à se sentir mieux dans leur peau, ce qui
expliquerait cette capacité des chansons festives à nous faire acheter
davantage.
"La musique a un effet immédiat sur une zone précise du cerveau: le
système hédonique, ou circuit de la récompense. Chez la plupart des
individus, il suffit de quelques secondes pour libérer dans l'organisme
des hormones telles que la dopamine, qui provoquent une sensation de
bien-être."
Alors si vous détestez les chants de Noël, vous devriez peut-être
faire vos emplettes en ligne au lieu de fréquenter les centres
commerciaux... Cet article, publié à l'origine sur le HuffPost canadien, a été traduit par Guillemette Allard-Bares pour Fast For Word."
La Suite española ou Suite espagnole, op. 47, est une suite pour piano seul composée par Isaac Albéniz. Cette suite est majoritairement constituée d'œuvres composées en 1886 et rassemblées en 1887 en l'honneur de Marie-Christine d'Autriche, reine d'Espagne. Comme beaucoup d'œuvres pour piano d'Albéniz, ces pièces utilisent différents styles musicaux de régions d'Espagne.
Dans
cette suite, le titre de chaque pièce commence par le nom de la région
dépeinte puis suit entre parenthèses la forme musicale ou la danse de la
région. Grenade en Andalousie est associée à la sérénade, à la Catalogne la Curranda ou courante, à Séville la sevillana, à Cuba (qui est espagnole en 1886) un nocturne dans le style d'une habanera, à la Castille une séguédille, à l'Aragon une fantaisie dans le style d'une jota et à Cadiz une saeta. Ce dernier exemple, comme pour Asturias (Leyenda), est géographiquement erroné.
La suite est composée des pièces suivantes :
Granada: il s'agit d'une sérénade tranquille et
sensuelle où la main gauche présente une riche mélodie qui constitue le
thème principal. Un second thème, en mode mineur, contraste par son
atmosphère mélancolique et mystérieuse.
Cataluña: le manuscrit, conservé au Conservatoire de Madrid, est daté de . Il s'agit d'une corranda, danse qui se danse en cercle avec les mains des danseuses sur les épaules des hommes.
Sevilla: cette pièce a été composée et créée à Madrid en 1886. Albéniz y utilise une Sevillana,
avec son panache aristocratique stylisé et une saveur populaire. Elle
possède une partie médiane, en forme de copla, presentée par les deux
mains à l'unisson.
Cádiz: c'est une chanson dans laquelle on entend le rasgueo de la guitare,
confié à la main gauche, pendant qu'à la main droite est confiée la
chanson sous une forme simple. La partie centrale, en mode mineur,
introduit une pointe de suave mélancolie.
Asturias: c'est probablement la plus connue de toutes les pièces de cette suite. L'auteur l'a sous-titrée Leyenda. Malgré son attribution à la région cantabrique, elle évoque une soleá de saveur profonde et andalouse, avec une copla de style également andalous.
Aragón: la pièce recrée de manière libre l'ambiance de la jota aragonaise
avec sa grande richesse rythmique, qui apparait à travers plusieurs
thèmes qui débouchent sur un finale à la virtuosité spectaculaire.
Castilla: il s'agit de séguédilles, avec leur rythme et leur caractère qui leur sont propres.
Cuba: le manuscrit de ce caprice, daté de, est déposé au Conservatoire de Madrid. Cette pièce reflète le séjour du compositeur à Cuba
en 1875, encore adolescent, et en 1881, quand il avait vingt ans. C'est
une pièce riche et avec des rythmes contrastés, à l'atmosphère
évocatrice et sensuelle.
La suite a été orchestrée par d'autres compositeurs, en particulier par Rafael Frühbeck de Burgos. Des arrangements ont été faits pour d'autres instruments, surtout pour guitare.
Le thème principal du film Mirrors, composé par Javier Navarrete, est une reprise orchestrale d'Asturias.
Ce thème a également été repris dans 2 chansons rock!
The Doors, Spanish Caravan en 1968:
"Ces derniers temps, les robots
s’immiscent un peu partout. La plupart des robots sont aujourd’hui
programmés pour effectuer des tâches répétitives ou ménagères, mais les
progrès de l’intelligence artificielle permettent maintenant de
concevoir des robots artistes, capables de créer.
Récemment, l’Arabie Saoudite vient d’accorder la nationalité
saoudienne à Sophia, un humanoïde conçu par la société hongkongaise Hanson Robotics. Dans un autre registre, Google vient de commercialiser son enceinte Google Home,
véritable majordome virtuel qui se commande uniquement par la voix. La
plupart des robots sont aujourd’hui programmés pour effectuer des tâches
répétitives ou ménagères, mais les progrès de l’intelligence
artificielle permettent maintenant de concevoir des robots artistes,
capables de créer.
Cette prouesse, on la doit notamment au « deep learning
», un système d'apprentissage qui permet à un réseau de neurones
artificiels d'apprendre seul, à partir de millions d'exemples. Exemple :
au printemps dernier, plusieurs chercheurs de Microsoft, de
l'université de Delft et de deux musées néerlandais dévoilaient une
nouvelle toile de Rembrandt. Sauf que celle-ci n'avait pas été peinte
par le maître, mais par une intelligence artificielle qui a copié son
style en analysant toutes les œuvres du peintre.
Et dans le
domaine musical ? Commençons par la composition, car les intelligences
artificielles sont désormais capables de composer des morceaux de
musique."
Pour écouter de la musique créée par un robot, et apprendre qu'un guitariste peut avoir 78 doigts, c'est ici:
http://www.classicfm.com/artists/daniel-barenboim/news/new-piano-steinway/?utm_source=m.facebook.com&utm_medium=referral
Baremboim, après avoir joué sur le piano de Liszt, à cordes parallèles, et non croisées comme sur les instruments modernes, a demandé à Chris Maene de lui concevoir un nouveau piano.
Dans l'article, en anglais, on peut voir la différence de conception, et entendre lacomparaison entre les instruments.
ans le Joli cadeau d'anniversaire pour Baremboïm qui a eu novembre
Les "Paradise Papers" révèlent que les très lucratifs droits
d'auteur des œuvres musicales de Maurice Ravel, dont le "Boléro",
passent encore par Monaco, les Pays-Bas et l'île de Malte.
Le 22 janvier 2007, Evelyne Pen de Castel, seule héritière vivante
des droits du compositeur Maurice Ravel, déclarait à l’hebdomadaire Le Point, depuis son domicile du canton de Vaud (Suisse) : "Ni ma mère, ni moi, n’avons plus rien à voir avec les droits de Ravel depuis fort longtemps." Dix
ans plus tard, l'enquête menée par la cellule Investigation de Radio
France et ses partenaires dans les "Paradise Papers", réunis par le Consortium International des journalistes d'investigation (ICIJ), révèle pourtant l'inverse.
Il apparaît en effet qu’Evelyne Pen de Castel
est encore à la tête d’une société immatriculée à Amsterdam, Caconda
Music Promotion Limited, qui perçoit 90% des droits que génèrent encore
le Boléro l'œuvre
de Maurice Ravel. Par ailleurs, les "Paradise Papers" montrent qu’elle a
créé avec son mari, le pianiste Michel Sogny, au printemps 2007, une
société maltaise dénommée Admira International Music Limited, dont l’un
des objets est la perception et la gestion de droits musicaux.
La saga des droits d'auteur de Maurice Ravel
Ce nouveau rebondissement vient s’ajouter à une étrange partition judiciaire et financière qui
mêle crescendo divers paradis fiscaux à une histoire de succession
incroyablement complexe. Avant de tomber dans le domaine public en
France en 2016, les droits des œuvres de Maurice Ravel étaient détenus
par... la fille de la seconde femme du mari de la gouvernante de la
femme du frère de Maurice Ravel.
Au décès de Maurice Ravel, en
1937, le compositeur n’ayant pas de descendant, c’est son frère Édouard
qui hérite de ses droits. Il est blessé dans un accident de la route
avec son épouse et celle-ci a besoin de soins. Le couple a recours à une
gouvernante, Jeanne Taverne. Après la mort de sa femme, Edouard fait de
Jeanne sa légataire universelle.
Edouard succombe à
son tour, puis Jeanne, et c'est son ex-mari avec lequel elle s’était
remariée, Alexandre Taverne, qui hérite à son tour des droits... avant
de les transmettre à Georgette qu’il a épousée en secondes noces.
Celle-ci a eu une fille d’un premier mariage : Evelyne Pen de
Castel. Elle devient ainsi l’ultime dépositaire de ces droits.
Le conseiller très avisé de la succession Ravel
Entre temps, un personnage au passé trouble intervient dans cette
histoire complexe. Il s'agit de l’ancien directeur juridique de la
Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique (Sacem),
Jean-Jacques Lemoine. En 1941, sous le régime de Vichy, alors qu'il est
chef du contentieux, l'homme rédige une circulaire indiquant que, sur
ordre des autorités de Vichy, la Sacem "ne paiera plus désormais aucune somme aux juifs".
Dans
les années 1970, il propose au couple Taverne de gérer pour eux les
droits de Ravel. Le pactole est alors évalué à 36 millions de francs.
Cette rencontre entre un couple aux origines modestes et un orfèvre des
montages complexes débouche sur un accord. L’ex-cadre (il a entre-temps
démissionné) de la Sacem s’occupera des droits d’auteurs et d’édition de
Ravel. À charge pour lui d’en reverser une partie aux héritiers. À
partir de là, Lemoine va se révéler expert en optimisation fiscale et
créer une série de sociétés écrans dans différentes places offshore.
Ainsi
naît d'abord la société Artistic Rights International Management Agency
(Arima) au Vanuatu, un Etat situé près de la Nouvelle-Calédonie. Elle
déménagera à Gibraltar avant de réapparaître aux îles Vierges
britanniques. Dans le même temps, Jean-Jacques Lemoine séjourne en
Suisse, où il abandonne la nationalité française. Puis il déménage et
s’installe à Monaco. Et y héberge, à son domicile, la société Arima.
Sur
le Rocher, l'homme soigne ses réseaux. Il crée en 1994 une fondation
pour enfants nécessiteux, Sancta Devota, qui tire une partie de ses
ressources d’Arima. Parallèlement, il créé à Amsterdam d’autres
sociétés, elles aussi dépositaires d’une partie des droits du Boléro. Apparaissent ainsi Caconda, Redfield ou encore Nordice.
Un hypothétique deuxième auteur pour prolonger les droits
Jean-Jacques
Lemoine décèdera en 2009. Mais ses successeurs veillent sur son trésor,
comme le démontre l’épisode qui suit. Depuis 2005, la famille du
décorateur de Ravel, le peintre russe Alexandre Benois, cherche à faire
valoir sans succès que le Boléro n’aurait pas été composé par
Ravel seul, mais bien avec la collaboration de leur grand-père. Ils
s’appuient notamment sur un livre publié en russe en 1965 Alexandre Nicolaievitch Benois, qui affirme que Benois aurait convaincu Ravel de mettre en scène le Boléro dans une taverne, alors que le compositeur voyait plutôt son ballet à la sortie d’une usine.
L’enjeu
est important : en France, les droits d'une œuvre tombent dans le
domaine public 70 ans après la mort de son auteur – voire
quelques années de plus, en vertu d'un mode de calcul d'une redoutable complexité. De sorte que Benois étant décédé 23 ans après Ravel, si cette demande était acceptée, les droits du Boléro seraient prolongés jusqu’en 2030 !
Pendant
dix ans, les Benois prêchent dans le désert. En 2014, la société
monégasque Arima et la société néerlandaise Caconda les rejoignent
opportunément dans leur combat. Une réunion rassemble les héritiers
Benois, l’époux d’Evelyne Pen de Castel, Michel Sogny, et un ancien
éditeur qui reste proche des héritiers Ravel, Jean-Manuel de Scarano.
S’engage alors une course contre la montre. En mai 2016, le Boléro doit entrer dans le domaine public. En avril 2016, les deux parties passent à l’action. Ils demandent à la Sacem d’enregistrer le Boléro comme "œuvre de collaboration" sur ses registres. Leur argumentation sera rejetée en juin 2016, puis en septembre 2017.
Mais l’affaire pourrait ne pas en rester là. "La Sacem n’avait pas à se prononcer sur le statut d’œuvre de collaboration du Boléro, estime Gilles Vercken, l’avocat de la succession Ravel. Elle
a commis une faute en refusant le bulletin de déclaration rectificative
que nous lui avons transmis. Je peux me tromper, mais dans ce cas-là,
c’est à un juge de le décider"
Ce qui reste des droits entre Monaco, Amsterdam et Malte
Malgré
le passage des droits de Maurice Ravel dans le domaine public en mai
2016, l'œuvre continue de rapporter à ses ayant-droits. En effet, les
droits continuent de courir aux États-Unis et en Espagne. Ainsi, les
montants perçus restent encore considérables puisque la part des revenus
européens ne représentait que la moitié des revenus générés par les
adaptations du seul Boléro. Mais demeure une question : qui
bénéficie aujourd’hui des droits encore en vigueur ? Grâce aux "Paradise
Papers" et à l'enquête menée par la cellule Investigation de Radio
France, avec nos confrères du Monde, nous pouvons esquisser trois pistes. 1. Monaco. Actuellement, 10 % des droits sont toujours versés à la sociétéArima, implantéeà
Monaco par Jean-Jacques Lemoine. À sa mort, il les avaient légués à sa
fondation, Sancta Devota. C'est donc elle qui, in fine, en bénéficie
aujourd'hui. Sancta Devota a une double mission : venir en aide aux
enfants défavorisés et financer la fondation du prince Albert de Monaco
pour l’environnement dont elle est aujourd’hui un mécène. 2. Amsterdam.
Les 90 % des droits restants sont versés à une société
néerlandaise, Caconda, créée en 1993 à Amsterdam par Jean-Jacques
Lemoine. Depuis le 21 décembre 2016, elle est dirigée par l’ultime
héritière des droits de Ravel, Evelyne Pen de Castel. Caconda sponsorise
la fondation SOS Talents créée par Michel Sogny et soutenue notamment
par l’industriel Serge Dassault, pour promouvoir de jeunes pianistes. 3. Malte. C’est sans doute la piste la plus obscure à ce jour. Les "Paradise Papers"permettent
d’établir qu’en 2007 Evelyne Pen de Castel a créé à Malte une autre
société, Admira International Music Limited - un quasi anagramme d’Arima
- dont l’objet était aussi de gérer des droits d’auteurs. Le
18 octobre 2016, Admira a été radiée du registre du commerce maltais,
faute d’avoir présenté "pendant plusieurs années" un bilan de son activité, peut-on lire. "La société maltaise que vous avez mentionnée a bien existé, reconnait Me Gilles Vercken, l'avocat de la succession Ravel. Mais elle n’a jamais fonctionné."
Pourquoi
alors, fin 2013, soit six ans après sa création, Evelyne Pen de Castel
en est-elle nommée administratrice, en remplacement du cabinet d’audit
et de comptabilité maltais Moore-Stephens, tandis que son mari, Michel
Sogny, en devient le secrétaire ? Pourquoi a-t-on maintenu en vie une
société si l’on n’avait pas l’intention de l’utiliser ? La question
reste posée.
Quoi qu’il en soit, les années passent, durant
lesquelles une partie des droits abondent des fondations. Evelyne Pen de
Castel a, par ailleurs, fait un don de 900 000 euros à l’hôpital de
Genève. Mais à l’évidence ces revenus se conjuguent toujours avec
"optimisation fiscale". Ironie de cette histoire : elle concerne un
monument du patrimoine musical français alors qu’aucun de ses
protagonistes ne réside dans l’Hexagone.
https://www.francemusique.fr/savoirs-pratiques/memoriser-un-morceau-de-musique-en-sept-points-37896
Est-il nécessaire de connaître et jouer par cœur un morceau de musique pour donner le meilleur de soi sur scène
? Partisans ou détracteurs, les arguments sont nombreux des deux cotés.
Toujours est-il que la mémorisation n'est pas une fin en soi et que
cette technique croisera votre chemin de musicien dès les premières
années de pratique musicale.
Mais au fait, la mémorisation,
qu'est-ce que c'est ? C'est la représentation mentale du morceau que
vous jouez ou chantez, une sorte d'empreinte qui prend en compte tous
les paramètres qui le constituent : la structure mélodique, rythmique,
harmonique et formelle, le caractère et la destination. Alors, pour
apprendre un morceau par cœur, (et cela est valable aussi si vous
accompagnez votre enfant dans cet apprentissage) il vaut mieux adopter
quelques principes de base pour éviter de gaspiller votre énergie et
votre temps.
1. Partez sur des bases solides
Dès les
premières étapes du déchiffrage, soyez consciencieux et intégrez tous
les paramètres de façon précise et consciente. Rythme, phrasé, doigtés,
figures techniques, positionnement, texte pour les chanteurs : soyez
conséquent et méthodique. Pour que votre cerveau intègre une information
et la classe dans la mémoire à long terme, il faut de la répétition.
Pour travailler son instrument, répéter ne veut pas dire enchaîner un passage sans y prêter toute votre attention.
Prenons l'exemple des doigtés. Si vous n'avez pas bien intégré un
certain doigté sur un passage, ou que vous n'avez pas compris pourquoi
ce doigté y est préconisé, il est fort probable qu'au moment où vous
sortirez de votre zone de confort - lors d'un passage sur scène, par
exemple - vous glissiez justement sur ce passage particulier.
2. Disséquez le morceau sous toutes ses coutures
Un
morceau de musique, quelle que soit sa nature ou sa durée, possède une
structure et une logique interne. La première chose à faire avant
d'entamer la mémorisation, c'est donc de se pencher sur la partition
crayon en main, et l'analyser. Vous avez différentes portes d'entrée, en
fonction de vos connaissances théoriques. Vous pouvez commencer par la
structure formelle : binaire, A-B-A, couplet-refrain, forme sonate,
rondeau... Il est souvent rassurant de se dire que la dernière partie
n'est que la reprise de la première, par exemple. Et de repérer les
différences lorsque la première partie revient.
Une deuxième piste
peut passer par l'analyse du phrasé - si vous vous adressez aux
enfants, vous pouvez remplacer cette terminologie par les
"questions-réponses" ou "joyeux-triste", ou associer les phrases
musicales avec des personnages, comme un leitmotiv. Pour les morceaux
polyphoniques, il est important de repérer l'évolution des différentes
voix et les (ré)utilisations de différents thèmes dans toutes leurs
formes. Un peu comme un sudoku sonore. Vous pouvez aussi vous baser sur
les repères techniques, ou, attention - niveau confirmé voir pro - sur
une analyse harmonique. Quel que soit votre piste d'analyse (vous pouvez
toutes les tester), il faut que vous soyez capable de commencer le
morceau à partir de chaque repère identifié.
Ceci dit, si vous ne
vous appuyez pas sur la partition quand vous jouez - ce qui est très
souvent le cas dans le jazz, par exemple, l'analyse reste le principe de
base pour bien préparer la mémorisation. Sauf qu'elle se fera à
l'oreille, bien entendu.
3. Planifiez l'apprentissage par sections
Répartissez
votre travail sur plusieurs séances régulières (un peu tous les jours),
en gardant en tête que le cerveau peut intégrer un nombre limité de
nouvelles informations (jusqu'à environ sept informations d'affilée
selon les neuro-scientifiques) dans sa mémoire immédiate. Autant se
fixer des objectifs raisonnables et procéder séquence par séquence. Le
jour suivant, ne recommencez pas par la séquence de la veille, mais
reprenez-la en fin de séance de travail. Dégagez différents points à
travailler : aspects techniques, interprétation, phrasé... Ouvrez vos
oreilles et détachez-vous de la partition. Changez de tempo, exagérez
les nuances. Gardez votre cerveau en alerte, surprenez-le, c'est en
restant sur ses gardes qu'il retiendra mieux l'information !
4. Maintenez les acquis
Pour
consolider les acquis, prévoyez de jouer le morceau en entier très
régulièrement. Commencer le travail par un filage est toujours utile
pour repérer les points faibles. Cependant, passer le temps prévu pour
l'exercice, à jouer et rejouer le morceau de bout en bout ne vous
servira à (presque) rien. Au bout de la troisième fois, votre cerveau se
mettra en veille, comme l'écran de votre ordinateur, et il ne restera
que le pilotage automatique. En clair, si quelque chose vient perturber
l’enchaînement des séquences, vous ne serez plus capable de vous
repérer. Votre seule issue sera de recommencer le morceau au tout
début... et c'est reparti pour un tour ! Amusez-vous à démarrer à chaque
fois d'un autre endroit dans la partition, ou d'un autre repère dans
votre grille d'analyse.
5. Déroulez le fil dans votre tête
Ne laissez passer aucune
occasion d'entendre le morceau joué par d'autres. Au casque, dans votre
salon ou dans une salle de concert, ce sera à la fois inspirant pour
votre interprétation et utile pour votre empreinte mentale du morceau,
que vous pourrez parcourir dans votre tête les yeux fermés, nuances
comprises. Si vous voulez frimer un peu, sortez accompagné de la
partition. Cela vous permettra de repérer des détails que vous n'avez
peut-être pas vu ou que vous avez oublié. Certains conseillent même
d'essayer de noter le morceau sur un papier libre, ou de le chanter en
nommant les notes. Exercice chronophage et socialement peu adapté
(surtout si vous chantez comme une casserole), mais diablement efficace.
6. Faites du temps votre meilleur ami
Si
vous préparez un examen ou une audition, ou toute autre échéance
importante, ne négligez pas le facteur temps. Pour commencer à mémoriser
un morceau, mieux vaut commencer trop tôt que s'y mettre trop tard.
Vous serez en meilleure posture si vous êtes prêt plusieurs semaines
voire plusieurs mois avant le jour J car votre cerveau a besoin de temps
pour consolider les apprentissages, et cela n'est pas seulement valable
pour la musique.
Si vous essayez de rentrer trop d'informations
d'un coup, en plus dans un état de stress, vos tiroirs vont déborder,
vous allez paniquer et votre moment de gloire tant attendu se
transformera en un cauchemar difficile à oublier. Si au contraire, vous
avez bien intégré votre programme d'audition, mais qu'il vous reste
encore de longs mois à attendre, entretenir l’empreinte toujours aussi
fraîche est une étape très importante. Jouez et rejouez le morceau, mais
n'oubliez pas de régulièrement revenir en arrière : reprenez la
partition, ralentissez les tempi, retravaillez les aspects techniques,
peaufinez l'interprétation, gardez le morceau bien présent dans votre
esprit.
7. Jouez devant les autres
Vous êtes probablement
angoissé à l'idée de vous produire devant les autres, comme le commun
des mortels. Et ce n'est pas grave ! Le tout est d'apprivoiser le stress
et d'y faire face. Donc, dès que vous pouvez, sortez votre instrument
et jouez - ou chantez - le morceau que vous travaillez devant vos amis,
votre famille, vos voisins... Si vous suivez un cursus dans une
structure d'enseignement, il y aura probablement des occasions pour vous
de participer aux auditions - n'en refusez jamais par prétexte de ne
pas être prêt. Il vaut mieux s'en servir pour avoir de petites échéances
qui vous permettront de mieux organiser votre travail. Après chaque
passage public, n'oubliez pas de faire le point avec vous-même et de
repérer les faiblesses ou les points fragiles que vous allez travailler
en priorité. Vous verrez, avec le temps, vous serez aussi à l'aise sur
une scène que dans votre salon.
vendredi 3 novembre 2017
Hiromi Uehara est une pianiste de jazz née à Hamamatsu au Japon le ,.
Hiromi Uehara prend ses premières leçons de piano à l'âge de six ans,
et démontre rapidement une habileté et une vitesse d'apprentissage hors
du commun. À sept ans, elle intègre la prestigieuse Yamaha School of Music et à 12 ans, elle joue pour la première fois en public avec un orchestre de prestige. À 14 ans, Hiromi voyage en Tchécoslovaquie où elle a l'occasion de jouer avec l'orchestre philharmonique tchèque et à 17 ans elle monte sur scène avec Chick Corea à Tokyo alors qu’ils ne se sont rencontrés que la veille. Elle passe ensuite quelques années à écrire des jingles pour des compagnies japonaises dont notamment Nissan.
En 1999, elle s'inscrit à la prestigieuse école de musique de Berklee College of Music à Boston. Elle y rencontre le renommé pianiste Ahmad Jamal, qui deviendra son mentor. Elle obtient son diplôme avec le rang maximal en 2003. La même année, elle sort son premier album Another Mind qui fait une forte impression dans la communauté jazz autant aux États-Unis qu’au Japon.
Hiromi jouait à l'origine en trio avec le bassiste Mitch Cohn et le
batteur Dave DiCenso. En 2004, elle enregistre son second album Brain avec ses camarades de Berklee, le bassiste Tony Grey et batteur Martin Valihora.
En octobre 2006, le trio s'agrandit au guitariste David Fiuczynski et le quartet est alors nommé Sonicbloom. C’est cette formation qui enregistre les albums Time Control et Beyond Standard. Le batteur Mauricio Zottarelli rejoint Sonicbloom pour la tournée de 2009.
L’année 2009 la voit sur tous les fronts. Un album en duo avec Chick Corea logiquement intitulé Duet est enregistré lors d’un concert à Tokyo. Elle prend part à l’album Jazz In The Garden de Stanley Clarke et avec le batteur Lenny White
alors que sortent également deux DVD de concerts. Toujours en 2009, elle
enregistre son premier album piano-solo avec Place To Be.
La pianiste japonaise se lance ensuite dans un nouveau projet, The Trio Project, avec le batteur de Toto Simon Phillips et un collaborateur régulier en la personne d’Anthony Jackson à la basse. Ce trio enregistre trois albums, Voice, Move et Alive respectivement en 2011, 2012 et 2014, et part en tournée dans le monde entier.
Hiromi est influencée par un éventail très large de musique, elle déclare à ce propos : « J’aime Bach, j’aime Oscar Peterson, j’aime Franz Liszt, j’aime Ahmad Jamal. J’aime aussi des gens comme Sly and The Family Stone, Dream Theater ou King Crimson. Je suis également très inspirée par des athlètes comme Carl Lewis ou Michael Jordan. En fait, je suis inspirée par tous ceux qui ont une grande, grande énergie. Ils me touchent vraiment directement au cœur. »
La pianiste est reconnue pour sa virtuosité et son énergie autant
dans sa musique que lors de ses prestations scéniques. Elle mélange les
styles, bebop, post-bop, stride, rock, funk, reggae, tout en gardant l’improvisation au centre de sa musique. Si elle aime se réapproprier certains standards, la majorité de ses albums sont constitués de ses propres compositions très diverses et souvent sophistiquées