Il y a des jours où tu joues du piano et où rien ne te semble assez bien.
Chaque note paraît imparfaite, chaque mesure te semble fragile, chaque erreur t’éloigne de l’image idéale que tu as de toi-même.
Et pourtant… si tu pouvais te voir avec les yeux de quelqu’un d’autre, tu réaliserais à quel point tu avances.
Apprendre le piano n’est pas seulement une affaire de technique.
C’est un chemin fait de patience, de courage et de petites victoires que l’on ne remarque pas toujours.
Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais chaque fois que tu recommences un passage, même frustré, tu deviens un peu plus fort.
Chaque fois que tu joues quelque chose que tu ne pouvais pas jouer avant, même si tu trouves encore mille défauts, tu as franchi une étape que d’autres n’osaient même pas imaginer.
L’exigence envers soi-même peut être une belle chose… mais seulement si elle n’écrase pas la joie d’apprendre.
Un musicien n’est pas quelqu’un qui ne se trompe jamais : c’est quelqu’un qui transforme ses erreurs en mouvement, ses doutes en sonorité, sa persévérance en musique.
Tu crois peut-être que tu n’es pas “assez bon”, mais chaque progrès, même minuscule, est le signe que tu es en train de devenir un musicien — pas un musicien parfait, mais un musicien vivant, sincère, capable de ressentir et de toucher.
Souviens-toi : ce n’est pas le résultat final qui fait la beauté d’un apprentissage, c’est le chemin que tu empruntes.
On ne joue pas pour être parfait.
On joue pour ressentir, pour comprendre, pour se découvrir.
On joue pour la joie — même une petite étincelle de joie — qui surgit quand une phrase musicale devient un peu plus fluide, quand une harmonie sonne juste, quand soudain tes mains semblent parler à ta place.
Alors, si aujourd’hui tu as l’impression de ne pas être satisfait…
Respire.
Écoute une note, juste une, qui sonne vraie sous tes doigts.
Elle est le témoin de tout ce que tu as déjà accompli.
Tu n’as pas besoin de te comparer.
Tu n’as pas besoin de tout maîtriser d’un coup.
Tu as seulement besoin de continuer à avancer, un geste après l’autre.
La musique ne cherche pas la perfection.
Elle cherche la vérité.
Et la tienne vaut déjà la peine d’être entendue.
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