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lundi 6 juillet 2020

Beethoven et la musique indienne

Ca ne pouvait que me plaire! A côté de mon Seiler trône un beau sitar ramené d'un de mes voyages en Inde...

"C'est Beethoven qui m'a conduite vers cette rencontre" : dans "Cosmos" la pianiste Shani Diluka associe le compositeur à la musique indienne

La pianiste Shani Diluka.

Beethoven et la musique indienne en un seul disque ? Shani Diluka a fait le pari d'une telle rencontre. Pari réussi : le son enchanteur du sitar, la transe portée par les tablas, épousent la tension dramatique des deux plus célèbres sonates du compositeur allemand. 

Dans l'univers de la musique classique, Shani Diluka représente à elle seule à la fois la tradition et son dépassement. Pianiste émérite aux disques multi-primés, garante de la rigueur dans l'interprétation du répertoire allemand, notamment, Shani Diluka n'a cessé de s'ouvrir aux collaborations les plus diverses, de la musique de chambre aux enregistrements pour la jeunesse, du théâtre à la littérature, avec des projets partagés avec Sophie Marceau et Gérard Depardieu, ou Natalie Dessay. Jusqu'à écrire elle-même un recueil de poésie, Canopées

Française, née à Monaco de parents sri-lankais, Shani Diluka crée la surprise ces temps-ci en sortant Cosmos, un disque chez Warner Classics qui associe Beethoven à la musique indienne : les deux sonates les plus célèbres de l'Allemand, le Clair de Lune, op 27 n°2 et l'Appassionata, op 57, proposées en alternance avec des ragas indiens sur sitar et tabla (luth à manche long et percussion). Il fallait oser ! Ni coup de tête, ni filon commercial, le projet séduit dans sa dimension musicale et philosophique autant qu'il peut troubler. Shani Diluka nous en explique avec enthousiasme l'origine et l'élaboration. Nous l'avons trouvée pour le moins convaincante.

Franceinfo Culture : Votre démarche peut dérouter de prime abord…
Shani Diluka : Oui, la première écoute est déroutante puisque les grandes sonates de Beethoven et les grands ragas, ce sont deux langages très puissants qui se rencontrent et qu'on n'a jamais mis en confrontation. Une deuxième écoute permet, elle, d'appréhender une forme plus méditative et plus universelle de l'écoute. Mais ma démarche n'est pas du tout une idée de "filon" qui m'est passée par la tête, c'est vraiment Beethoven qui m'a conduite vers cette rencontre, puisque lui-même a eu une révélation sur la culture indienne, ce que personne ne sait. Et, évidemment, chez moi la rencontre entre ces deux mondes a résonné de manière particulière.

Expliquez-nous…
Comme je suis née en Europe, j'ai une culture musicale plutôt allemande et française, forgée par les grands professeurs du Conservatoire de Paris. Tous mes disques sont d'ailleurs consacrés à l'école allemande, à Carl Philipp Emmanuel Bach, à Mendelssohn, jusqu'à Beethoven et Mozart, mon dernier. Je n'ai jamais eu le réflexe de mettre en relation cette musique avec celle de mes racines, excepté une fois, c'était Schubert et les ragas dans l'idée de contemplation, à l'occasion d'une carte blanche de Radio France. Mais c'était vraiment la seule fois. La surprise a été grande quand j'ai découvert dans les correspondances de Beethoven - qui parlent de tout ce qui l'inspire - la présence de textes indiens sur la relation de l'homme au cosmos arrivés en Allemagne en 1816 et surlignés à la main par Beethoven. C'est très émouvant de savoir qu'il s'était jeté sur cette traduction !








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