On voit le piano s'ouvrir vers 4'10.
https://www.tate.org.uk/art/artworks/horn-concert-for-anarchy-t07517
Un piano à queue est suspendu à l'envers au plafond par de lourds fils attachés à ses pieds. Il pend solidement mais de manière précaire dans les airs, hors de portée d'un artiste, au-dessus du sol de la galerie.
Un mécanisme à l'intérieur du piano est programmé pour se déclencher toutes les deux à trois minutes, poussant les touches du clavier dans un frisson cacophonique. Les touches, habituellement le point de contact tactile avec l'instrument, se déploient de façon désarmante dans l'espace. En même temps, le couvercle du piano s'ouvre pour révéler l'intérieur de la harpe de l'instrument, les cordes se répercutant au hasard. Cet acte violent et inattendu est suivi entre une et deux minutes plus tard par une rétraction alors que le couvercle se ferme et que les clés se remettent en place, grinçant sans accord au fur et à mesure. Au fil du temps, le piano répète le cycle. Une tension montante au moment de la libération est suivie d'une lente retraite vers la stase tandis que le piano se referme comme un escargot se retirant dans sa coquille.
Concert for Anarchy fait partie d'une série de sculptures mécanisées que Horn a commencé à réaliser à la fin des années 1970. Des tables dansantes, une valise essayant en vain de grimper sur un poteau, des marteaux effrayés picorant leurs reflets: des machines qui imitent les mécanismes du désir, elles trahissent les désirs sous la surface du quotidien.
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