Au 19e siècle, la classe naissante de la bourgeoisie est en quête d’un
instrument qui puisse symboliser ses valeurs et sa richesse. C’est,
avant tout, un meuble en bois précieux, qui signifie, dans le salon où
il prend place, prestige, prospérité, éducation…

La forme du piano droit que nous pratiquons aujourd’hui nous parait tout
à fait banale, nous le connaissons par cœur, c’est notre pain
quotidien. On peut situer l’aboutissement de cet instrument dans les
années 1820/1830, après moult inventions, perfectionnements,
dispositions et élucubrations diverses, dont le piano girafe.
Sachons, pour faire simple, que la
‘’verticalisation’’ du piano, bien qu’abordée très tôt (vers 1740,
Italie, Allemagne), ne s’affirmera qu’au passage du siècle suivant. Au
départ certainement inspiré du clavicytherium (à cordes pincées), cette
disposition montrera — fallait-il y penser— un queue verticalisée et
posée sur quatre pieds, principe que les anglais reprendront vers la fin
du siècle.
Puis l’américain Hawkins et le viennois Muller imagineront
simultanément en 1800 de combler l’espace laissé libre sous le clavier :
la base de notre piano droit prenait forme. Mais au dessus ce fut une
autre paire de manches. Voici venu le temps des spectaculaires
pianos-cabinet, secrétaire, armoire, lyre, pyramidal, harpe, etc… et
surtout le girafe, qui n’est pas le moins élégant ni le moins répandu.
Il sera fabriqué jusque vers 1850, une vie qu’on peut toutefois
qualifier d’éphémère car il n’aurait été inventé qu’en 1798.
Pour découvrir en détail un piano-girafe unique au monde, c'est ici:
http://www.klub-beskid.com/piano/
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