Il existe trois versions principales de cette suite : la première, à l'origine de l'œuvre, est écrite pour piano à quatre mains (entre 1908 et 1910), la deuxième, dans la tradition des orchestrations raveliennes, est une partition pour orchestre symphonique (1911), la dernière, plus étoffée, est une adaptation pour ballet, avec une chorégraphie de Jeanne Hugard (1912).
L'œuvre porte la référence M.60, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat.
C'est à l'intention des enfants de ses amis Ida et Cipa Godebski (fils de Cyprian Godebski (sculpteur) et demi-frère de Misia Sert), Jean et Mimie, que Ravel écrivit cette suite pour piano à quatre mains. Ma mère l'Oye témoigne du goût du musicien, resté célibataire et sans descendance, pour une thématique « enfantine » que l'on retrouva également plus tard dans L'Enfant et les Sortilèges. La version pour piano était conçue pour être exécutée par de jeunes mains et sa création publique, le , fut l'œuvre de deux enfants âgés respectivement de six et dix ans. Elle fut publiée en 1910 avec le sous-titre Cinq pièces enfantines et comporte cinq mouvements :
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- Il croyait trouver aisément son chemin par le moyen de son pain qu'il avait semé partout où il avait passé ; mais il fut bien surpris lorsqu'il n'en put retrouver une seule miette : les oiseaux étaient venus et avaient tout mangé.
Laideronnette, Impératrice des Pagodes
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- Elle se déshabilla et se mit dans le bain. Aussitôt pagodes et pagodines se mirent à chanter et à jouer des instruments : tels avaient des théorbes faits d'une coquille de noix ; tels avaient des violes faites d'une coquille d'amande; car il fallait bien proportionner les instruments à leur taille.
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- - "Quand je pense à votre bon cœur, vous ne me paraissez pas si laid." - "Oh! Dame oui! J'ai le cœur bon, mais je suis un monstre." - "Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous." - "Si j'avais de l'esprit, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier, mais je ne suis qu'une bête...
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- La Belle, voulez-vous être ma femme?" - "Non, la Bête!..."
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- - "Je meurs content puisque j'ai le plaisir de vous revoir encore une fois." - "Non, ma chère Bête, vous ne mourrez pas : vous vivrez pour devenir mon époux!" La Bête avait disparu et elle ne vit plus à ses pieds qu'un prince plus beau que l'Amour qui la remerciait d'avoir fini son enchantement.
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