http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/mozart-junior-dans-l-ombre-de-son-pere-22-05-2017-6971517.php
Il s'appelait Mozart, il était musicien, mais, dépourvu du génie de son
illustre père, Franz Xaver a passé sa vie à essayer de se faire un
prénom.
"Un enfant qui déçoit ses parents... connaîtra le déshonneur
et la misère. Que ces mots résonnent comme un avertissement pour mon
tendre fils". Franz Xaver a neuf ans et dans cette note de sa mère, une
partie de son destin semble déjà tracé.
La maison Mozart de
Salzbourg, en Autriche, fief de l'illustre famille, retrace dans une
nouvelle exposition permanente le destin de ce "fils de", élevé dans
l'ombre d'un père mort à 35 ans, en 1791, alors que lui-même n'avait que
quelques mois, puisqu'il était né le 26 juillet.
Avec Carl Thomas son aîné, Franz Xaver est le seul
des six enfants de Mozart et Constance qui atteindra l'âge adulte. Mais
ce fut pour mieux grandir sous la pression écrasante des ambitions de sa
mère: Constance avait décidé que ce petit garçon deviendrait "un second
Mozart", explique Armin Brinzing, commissaire à la fondation Mozarteum.
"A
l'âge de deux ans, elle lui faisait déjà prendre des leçons de piano et
de théorie", décrit-il. Elle mit à son service les professeurs les plus
éminents, dont Antonio Salieri, qui compta Schubert et Beethoven parmi
ses élèves.
Pendant ce temps-là, Franz Xaver vivait "sous une
pression intense", "pas très bien traité à la maison", comme le révèle
un échange de lettres entre l'enfant et son aîné.
Pour ne rien arranger, sa mère s'obstinait à l'appeler Wolfgang Amadeus.
Son
premier concert public, à 13 ans à peine, pour interpréter un concerto
de son père, lui vaut des éloges et un avertissement: "Puisse-t-il ne
jamais oublier que son nom de Mozart lui vaut une certaine indulgence
aujourd'hui mais lui vaudra des attentes d'autant plus grandes demain",
écrit l'une des revues de référence de la critique musicale de l'époque.
Franz
Xaver n'eut que trop conscience de ces attentes, lui qui signait ses
oeuvres du nom de "Wolfgang Amadeus Mozart, fils". A 17 ans, il prit un
travail de professeur de piano auprès d'une riche famille de Lviv, en
Ukraine, alors partie de l'empire des Habsbourg.
C'est dans cette
cité qu'il fonda une école de musique, qui est encore aujourd'hui le
conservatoire municipal, tout en voyageant à travers l'Europe pour
enseigner et se produire en concert.
Malgré son excellente oreille,
ses succès furent modestes: "Franz Xaver était un excellent pianiste
lorsqu'il interprétait les concertos de son père, mais ses propres
compositions n'ont pas bien marché", même si leur qualité est réévaluée
aujourd'hui, explique M. Brinzing.
"Il lui manquait l'étincelle du
génie. Il était considéré comme un musicien et un compositeur doués,
mais pas l'un des plus grands".
Franz Xaver Mozart le savait et
semblait en nourrir un complexe: sollicité en 1842 pour composer une
oeuvre destinée à accompagner l'inauguration d'un monument Mozart à
Salzbourg, il refusa, prétextant "sa faible compétence".
A la place,
il proposa une cantate construite à partir de deux compositions
inachevées de son père. Il en envoya une copie signée à l'empereur des
Habsbourg, Ferdinand 1er, qui s'enquit auprès de ses conseillers de ce
jeune Mozart dont il n'avait pas entendu parler. "Comme chacun sait, il
n'a pas reçu en héritage le talent de son célèbre père", lui
expliqua-t-on pudiquement.
La fondation Mozart de Salzbourg voue
quant à elle une affection particulière à ce musicien mal aimé qui lui
légua des centaines de documents inestimables sur la famille Mozart,
dont des compositions manuscrites de son père. "L'histoire a un peu
oublié Franz Xaver mais il est pour nous d'une grande importance",
relève M. Brinzing.
Mort en 1844 d'un cancer de l'estomac lors d'un
séjour dans la ville tchèque de Karslbad, Mozart junior y est enterré
sous une inscription à l'image de son existence: "Puisse le nom de son
père être son épitaphe puisque sa vénération pour lui était l'essence de
sa vie".
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lundi 9 juillet 2018
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