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dimanche 22 octobre 2017

Alexandre Tharaud, "Montrez-moi vos mains"

GOOGLE BOOKS/
« Mes mains, je veux bien vous les montrer. Blanches, veineuses, rien d’extraordinaire. »
C’est avec la modestie des grands artistes qu’Alexandre Tharaud, pianiste phare de sa génération, nous parle de son métier. Souvenir après souvenir, il nous livre ses doutes, ses convictions profondes, ses habitudes les plus intimes.
Quelles sont les différences entre Bach et Ravel, au contact du public ? Entre la loge du Symphony Hall de Boston et celle du Musikverein de Vienne ? Entre le public de Tokyo et celui de Paris ? Quelle est la sensation des touches sous les doigts ?
Au fil des réponses apparaît un homme qui consacre chaque mesure de la partition de sa vie – chaque note, chaque silence, chaque soupir – à la musique.
Extrait choisi:
Paris 1835. Frédéric Chopin se produit peu en public, Frantz Liszt intensément. Entre les 2, une faune de pianistes-improvisateurs-compositeurs tentent de se frayer une place. Les concerts de piano en sont à leurs balbutiements. Chaque facteur d'instrument possède sa propre salle de concert, ou plutôt des enfilades de salons. ...
On ne joue pas encore. Le verbe n'existe pas. On ne joue pas, on dit. Chopin dit un nocturne, Herz dit une paraphrase, Mochelès dit un prélude. Le poète parle. Il dit la musique, la récite. Et soudain le mot récital survient.
L'interprète n'existe pas non plus. Chaque pianiste étant compositeur, improvisateur lui-même, il joue rarement la musique d'un autre. Quand tous ces poètes mourront, à la fin du 19è, leurs mains seront remplacées par d'autres, naîtra alors la notion d'interprétations. L'interprète est né de la disparition.

Le trou de mémoire n'est rien en soi, il n'y a pas mort d'homme. Mais la peur par anticipation, suivie du choc psychologique qu'ele induit, sont eux dévastateurs...
...Ce ne serait pas finalement l'ultime concert, mais le dernier à jouer de mémoire. Jamais plus mon regard ne se perdrait dans les cordes du piano, les marteaux, les étouffoirs, désormais nous serions séparés par le texte et le pupitre. Les 1ères semaines je vivais la partition  comme un mur épais me séparant de l'auditeur. Puis s'empara de moi une sensation de délivrance, de folle liberté. Je m'envolais, retrouvais le plaisir de mon enfance, le plaisir de jouer sur scène, sans peur, sans trouble.

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