Au début du XXe siècle, le pianiste et compositeur Erik Satie discute avec son ami Claude Debussy. Ce dernier, également pianiste, lui conseille de soigner un peu plus la forme de ses œuvres.
Vexé, Satie fait mine de ne pas comprendre : "Quelle forme, en forme de quoi ?" Il décide de jouer avec l’absurdité de sa remarque et intitule ses œuvres suivantes Morceaux en forme de poire !
Ce n’est que le début d’une longue série de pièces aux titres absurdes…
Avec humour, il y voit une manière de tourner en ridicule le conformisme de certains de ses collègues musiciens.
Le titre résonne parfois comme un défi comme un défi pour les musiciens qui vont l’interpréter. Fantaisie musculaire, par exemple, est un véritable challenge pour les doigts du violoniste qui s’y risque !
Satie se moque gentiment des instrumentistes à la mode qui jouent les grands virtuoses. Il leur propose un morceau effroyablement difficile, avec des mouvements très techniques, comme les pizzicati et les trilles, qui s’enchaînent avec une grande rapidité… Tout est composé pour faire souffrir les musiciens.
Ses titres provocateurs et burlesques sont parfois
plus restés dans les mémoires que les morceaux eux-mêmes.
Pourtant Erik Satie a joué un grand rôle dans les innovations musicales du début du XXe siècle. Son ami Debussy, justement, l’avait baptisé "Monsieur précurseur"…
Pourtant Erik Satie a joué un grand rôle dans les innovations musicales du début du XXe siècle. Son ami Debussy, justement, l’avait baptisé "Monsieur précurseur"…
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