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mercredi 19 février 2014

La musique réveille les zones profondes de notre cerveau

Lu dans "Sciences et vie" décembre 2013

"Savoir instinctivement, si une phrase musicale est harmonieuse: voilà ce dont nous sommes tous capables.
Mais repérer des anomalies subtiles nécessite des années de pratique. Et cela devient possible parce que les règles de l'harmonie finissent par être "incorporées" au plus profond du cerveau, au point de les doter d'un 6ème sens musical. Cela se passe par l'activation de certaines régions cérébrales associant mémoire et émotions. Telle est la conclusion d'une étude de 2008 de Clara James, à la fois violoniste professionnelle et neuroscientifique à la Haute Ecole de Santé de Genève.
Elle a analysé par neuro-imagerie le cerveaux de pianistes de niveaux professionnels variables, tandis qu'ils écoutaient des passages musicaux enfreignant plus ou moins subtilement les canons de la compositions musicale. Résultat: seuls les pianistes ayant le plus d'expérience décèlent de très légères anomalies harmoniques -imperceptibles pour un non musicien-, avant même d'en prendre conscience. environ 200 millisecondes après l'incongruité harmonique -l'accès à la conscience nécessite environ 300 ms-, des régions profondes de leur cerveau (le complexe hippocampique et l'amygdale, impliqués dans la mémoire et la gestion des émotions) s'activent.
Mais la pratique de l'instrument fait aussi évoluer le cerveau des musiciens. Outre l'apparition d'un "6è sens" auditif, qui passe par la mobilisation de régions profondes du cerveau, la musique remanie aussi, dans le cortex, en surface, les aires impliquées dans la motricité fine et la coordination des gestes. Des études attestent que les fibres reliant les hémisphères cérébraux (le corps calleux) s'épaississent -l'empreinte cérébrale des heures de répétition mobilisant la coordination motrice des mains. La matière grise du cortex somatosensoriel s'épaissit. 
Et différemment selon l'instrument: chez les violonistes, il concerne l'aire spécialisée dans le traitement des informations sensorielles provenant des doigts de la main gauche, l'index notamment. Avec les années, les cortex auditifs primaire et secondaire, impliqués dans la discrimination de la hauteur des sons, la temporalité, les rythmes, s'épaississent.
De telles transformations, poussées par la répétition inlassable de gestes précis, par l'attention portée, au quotidien, à l'écoute, pourraient être à l'oeuvre dans les métiersoù la motricité fine est essentielle (joailliers, luthiers,...), et dans ceux où l'oreille est la clef du succès - c'est le cas des "oreilles d'or", ces soldats de la marine spécialisés dans la reconnaissance acoustiques des navires..."


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