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jeudi 30 janvier 2014

Arabesque op. 18, Robert Schumann

Source: Wikipédia.
Robert Schumann a écrit son arabesque en ut majeur, op. 18 en 1839, quand il avait 29 ans, en la dédiant à Frau Majorin Friederike Serre auf Maxen, à laquelle il avait aussi consacré sa Blumenstück en ré bémol , op. 19. À l'automne de 1838, Schumann avait quitté Leipzig pour Vienne. Sa relation avec Clara Wieck avait atteint un point de non-retour, car son père s'opposait avec véhémence à tout ce qui pourrait nuire à la carrière de sa fille en tant que pianiste, et fortement désapprouvait Schumann comme gendre possible. Pas émotionnellement détaché de Clara, Robert communiquait avec elle par lettres et dans sa propre musique. Ceci peut être une explication pour cette composition, qui alterne passages de nostalgie mélancolique avec des épisodes déclamatoires.

Contexte

A Vienne, Schumann se trouve en proie à la dépression et la déception professionnelle. Néanmoins, il réussit à créer quelques compositions d'une grâce et d'un charme envoûtant remarquable, écrites (comme il le dit) dans un "style féminin plus léger". Dans sa lettre du 15 Août 1839 à Ernst Becker, Schumann caractérise à la fois l'arabesque et Blumenstück comme «délicats - pour les dames». Il a été influencé par le livre de Christian Schuburt sur ​​l'esthétique musicale, dans laquelle la tonalité d'ut majeur est identifiée avec l'enfantin et simple, reléguant émotions plus intenses pour les touches noires. Schumann a écrit dans l'année de la création de l'arabesque, "Ne parlez pas encore de moi comme un  Beethoven II [...] Je suis prêt à être dix fois moins que ces autres, et seulement quelque chose à moi-même." [2]

Description

Le terme arabesque est utilisé ici comme une métaphore poétique, non seulement pour décrire la décoration fleurie, mais aussi de proposer un système de fragments qui transcende les formes classiques artificielles. Schumann emploie une forme de rondo modifié pour englober une forme de rondo ABACA court, avec la partie principale tendrement lyrique A, deux épisodes plus intenses B (Florestan) et C, et un épilogue magnifiquement pensif (Eusebius). La pièce se déplace souplement entre ambiances contrastées, et semble conclure par une récapitulation douce de la matière d'ouverture. Le postlude poignant qui suit vient comme une exquise surprise.

Choix du tempo

Les indications métronomiques originales de Schumann pour ce travail semblent avoir été trop rapide. Clara Schumann plus tard les a révisées en Leicht und zart (noire = 126), Minore I (noire = 112), et Minore II (noire = 120). 

Interprétations

La plus rapide, Nelson Freire, 5'46!


La plus lente, Rubinstein, 8'11...


Ma préférée, Horowitz, Tempo calme mais très changeant, très chanté, très expressif. 





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