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jeudi 9 février 2012

Les Bagatelles de Beethoven

Opus 119, n° 1, 2 et 3:


Op 119 n°2 par Richter:


Je ne suis pas fan des vidéos "maison", mais l'interprétation de cette pièce est vraiment amusante à voir avec les changements de hauteur... Attention le phrasé n'est pas précis!


Les bagatelles de l’opus 33 constituent les premiers efforts publiés de Beethoven dans le genre. Datant de 1802, les pièces « insignifiantes » concises ont été composées alors que Beethoven était à l’extérieur de Vienne dans le village de Heiligenstadt pour le bien de sa santé et de son ouïe. Près de vingt ans plus tard, il assemblera onze bagatelles additionnelles dans un recueil portant le numéro d’opus 119. Cinq d’entre elles sont en fait antérieures à l’opus 33, mais le reste a été composé en 1821.

À la différence de celles de l’opus 33 et de l’opus 119, composées de façon sporadique et placées dans leur séquence juste avant la publication, les Bagatelles de l’opus 126 ont été conçues comme un ensemble. Des relations de tonalité unifient les six pièces. La première, entendue ce soir, et la cinquième sont dans la tonalité de sol majeur; la seconde est en sol mineur, la tonalité mineure parallèle de mi bémol majeur, qui est celle de la troisième pièce. Plus que des oeuvres futiles, comme le titre le laisse entendre, les Bagatelles lèvent le voile sur le processus de création du Beethoven des dernières années.

Si les oeuvres sont brèves, Beethoven vantait ses Bagatelles avec le même sérieux qu’il accordait à toute autre oeuvre. Dans sa correspondance de 1823 avec Ferdinand Ries, un Beethoven vieillissant reste vigilant par rapport au paiement des compositions dont il a demandé la publication. « Vous recevrez 6 Bagatelles [plus tard l’opus 126] ou kleinigkeiten [. . .] Tâchez d’obtenir le meilleur marché possible; j’espère que vous avez reçu les deux Sonates, et je vous prie de conclure l’affaire la plus avantageuse possible pour celles-ci; car j’en ai besoin. » « Au revoir, mon cher ami, concluait Beethoven, faites vite avec la [9e] Symphonie, et quelle que soit la somme d’argent que vous recevrez pour les Sonates et les Bagatelles, envoyez-la bientôt; elle sera bienvenue. » Six mois plus tard, le compositeur de cinquante-trois ans était manifestement très satisfait des redevances obtenues de Ries.

Plus tôt cette année-là, l’entente prise par Beethoven avec l’éditeur allemand Carl Friedrich Peters était tombée à l’eau. Il avait accepté de composer quatre marches, trois lieder assez appréciables pour être publiés individuellement, et des bagatelles pour piano (plus tard l’opus 119). Contrarié par le peu que Beethoven avait produit, Peters exige que le compositeur s’acquitte de sa partie de l’entente, sinon « faites-moi parvenir en guise de règlement les 360 florins que je vous ai versés ». De plus, ce que reçoit Peters est étonnamment non beethovénien et par conséquent impubliable : « On m’en a joué plusieurs, mais pas une seule personne ne veut me croire qu’elles sont de vous. Bien sûr, je désirais de courtes pièces, mais vraiment, celles-ci sont tout à fait trop courtes. »
Source http://www.music.mcgill.ca/musimars/mm2009/schedule/day1/beethoven.html

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